3 idées reçues sur les chiens

Aujourd’hui, notre vétérinaire Hélène Gateau nous invite à réfuter quelques idées reçues sur les chiens. Pour mieux connaître et comprendre nos compagnons à quatre pattes, Hélène répond à 3 questions courantes… 

Première idée reçue : les chiens sont des carnivores

Oui, le chien fait partie de l’ordre des carnivores. Mais il a un régime alimentaire plutôt omnivore. “ Pourtant, il descend du loup ! “. Effectivement. Mais côtoyant l’humain depuis des millénaires, le chien a évolué pour consommer, comme lui, des produits animaux et végétaux. 

Pensons par exemple aux premiers chiens de travail, qui partagaient le quotidien de leurs maîtres et consommaient sans doute leur nourriture mais aussi leurs excréments voire ceux du bétail (contenant des végétaux, donc).

Le chien est capable, à la différence du loup, d’assimiler l’amidon. Ses molaires et prémolaires sont aussi adaptées au broyage des végétaux. Un régime entièrement carnivore serait donc fortement déconseillé pour nos compagnons, dont le mode de vie est très éloigné de leurs cousins loups (qui n’hésitent d’ailleurs pas à grignoter quelques baies !). 

Deuxième idée reçue : les céréales sont mauvaises pour les chiens

“ Gluten free ”, “ Sans céréales ” : des indications dont la popularité est bienvenue pour les personnes souffrant d’intolérance ou allergie au gluten… Pour les autres, elles sont au mieux une tendance, au pire, une fausse bonne idée. Dans l’alimentation pour chiens, c’est pareil : de nombreux aliments surfent sur cette allégation. Est-elle utile pour les chiens ?

Tout d’abord, rappelons que les deux termes ne signifient pas la même chose, comme nous le précise Hélène Gateau : « Sans céréales signifie que la source d’amidon (amidon indispensable au processus de fabrication des croquettes) sera remplacée par d’autres ingrédients, comme la pomme de terre, le pois ou la patate douce. Quant à un aliment sans gluten, il peut contenir des céréales sans gluten, comme le riz. »

« Le sans gluten n’est justifié que pour les chiens qui seraient intolérants au gluten. Or c’est extrêmement rare ! ». Inutile donc de faire la chasse à toutes les céréales (sauf cas particulier), qui sont par ailleurs sources de glucides (qui fournissent de l’énergie) et de fibres alimentaires, entre autres. Ces dernières favorisent la satiété, un bon transit et une flore intestinale saine.

Comme le rappelle le vétérinaire Sean McCormack, l’important dans une alimentation pour chiens est qu’elle soit équilibrée et complète d’un point de vue nutritionnel… avec ou sans céréales.

Troisième idée reçue : les chiens ne voient qu’en noir et blanc

C’est faux ! Mais il est vrai que les chiens ne perçoivent pas les couleurs de la même manière que nous. Pourquoi ?

  • Les humains sont (sauf exceptions) trichromates : ils possèdent trois types de photorécepteurs (les récepteurs permettant de capter les rayons lumineux), qui produisent la notion de couleur.
  • Les chiens sont dichromates : ils ne possèdent que deux types de récepteurs, et ne perçoivent bien que le bleu-violet et le jaune.

Les chiens ne voient donc pas du tout le monde en noir et blanc. Simplement, ils distinguent moins bien les différentes couleurs : leur spectre de vision est plus étroit. Par exemple, des surfaces rouges ou vertes seront perçues sous différentes variations de jaune. Hélène conclut : « On pourrait dire que les chiens voient la vie en mode pastel ! ».

Quelles sont les autres particularités de la vue des chiens ?

Pour ce qui est des couleurs, les chiens ont de quoi nous envier ; mais ils ont bien d’autres cordes à leur arc ! D’autant plus que la vue des chiens est supplémentée par leurs autres sens particulièrement développés : l’ouïe et l’odorat.

  • Le chien est par nature myope et presbyte. Sa perception des détails de près comme de loin n’est pas très bonne : il a une acuité visuelle réduite.
  • Sa perception de la profondeur est également moins bonne que la nôtre.

Mais !

  • Son champ de vision est bien plus large, pouvant s’étendre jusqu’à 250°.
  • Sa vision nocturne est bonne : comme le chat et contrairement à l’humain, il possède un tapetum lucidum (un “ tapis luisant “ !) qui réfléchit la lumière derrière la rétine. 
  • Il distingue mieux les mouvements : sa fréquence de vision est plus élevée. C’est ce qui lui permet de chasser des proies rapides, d’attraper une friandise en vol ou encore de faire un sans-fautes au frisbee.

Le récap en vidéo

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Vous avez en tête des idées reçues ou des mythes que vous souhaiteriez aborder ? Laissez-les en commentaires ! Découvrez aussi 7 idées reçues sur l’alimentation du chien.

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