Le chien a-t-il un instinct de domination ?

Votre chien vous paraît agressif, il grogne et tire constamment sur sa laisse lors des promenades ? Contrairement aux idées reçues, ces attitudes ne sont pas dues à son instinct de domination. tails.com vous aide à déchiffrer le comportement de votre chien et à mieux cerner les signes d’excès d’autorité ou de crainte.

Chien domestique et instinct primitif

Votre chien mange ou passe la porte en premier ? Rassurez-vous, ce n’est pas pour cela que votre compagnon est en lutte permanente pour vous dominer. Cette idée est un mythe apparu suite aux études effectuées chez les loups dans les années 1940. Mais, même si le chien descend du loup, sa domestication il y a plusieurs dizaines de milliers d’années a considérablement altéré son caractère sauvage, ainsi que sa morphologie.

En effet, le loup est un animal autosuffisant, c’est-à-dire qu’il va trouver lui-même sa nourriture, il est également craintif et prudent dans ses relations. À l’inverse, le chien domestiqué aura plus souvent tendance à demander de l’aide à un humain, son maître, pour combler ses besoins, même les plus élémentaires. Oui, les chiens sont également des créatures sociales dont les codes hiérarchiques restent fortement inscrits dans leur mode de fonctionnement. Pourtant, quand ils ont bénéficié d’une bonne éducation, ces derniers respectent les règles et sont fidèles à leur maître. Les chiens ont donc besoin de limites claires qui les sécurisent.

La dominance

À l’instar des loups, une hiérarchie peut s’installer en cas d’enjeux importants (nourriture, reproduction). Le chien qui se montre dominant dans cette relation ne le sera pas en permanence. Ce comportement est temporaire et spécifique à la situation.

Dans certains cas, le caractère dominant est pourtant omniprésent au quotidien : le chien décide lui-même des moments de promenades. Il n’obéit pas à son maître et aboie lorsque ce dernier tente de lui résister. Cette attitude de domination est en réalité un trouble du comportement témoignant d’un défaut de socialisation et d’un problème d’éducation.

La soumission

Lorsque le chien se sent menacé ou agressé face à un congénère, il va adopter une posture de soumission : il se couche de manière à présenter ses flancs. Les pattes postérieures ouvertes révèlent ses organes génitaux. Il peut même uriner quelques gouttes et japper tel un chiot. En se mettant dans cette posture, il reconnaît la suprématie de l’autre chien. Si le chien adopte cette position face à son maître, cela signifie qu’il se soumet à lui. Si ce comportement est trop marqué ou trop fréquent, il peut témoigner d’un d’un traumatisme antérieur ou d’une attitude acquise par le passé. Celui-ci peut avoir des origines plus lointaines, et peut révéler une ancienne peur si, par exemple, il a été battu lorsqu’il était tout petit.

Un comportement sociable

Pour éviter ces troubles du comportement, il est indispensable d’éduquer son chien avec bienveillance, et ce, dès son arrivée dans votre foyer. Vous devez fixer des limites claires, mais en le guidant vers l’attitude que vous attendez de lui. L’éducation doit rester cohérente. L’idéal est d’opter pour des séances d’apprentissage courtes et amusantes, sans oublier bien sûr de le récompenser à l’aide d’une caresse, d’un câlin ou d’une friandise en cas de bonne attitude.

Certaines races de chien sont par nature plus têtues que d’autres, mais aucun chien n’est dominant de façon innée. En éduquant correctement votre chiot dès son arrivée à la maison, vous l’aiderez à devenir un animal sociable et épanoui, bien intégré à son foyer.

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