Les risques d’AVC chez le chien : reconnaître et réagir

On aurait préféré ne pas avoir à évoquer le sujet, mais les chiens peuvent eux aussi être victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Comme pour les humains, il s’agit d’une situation d’urgence absolue qui nécessite une prise en charge immédiate. Chez tails.com, on vous explique comment reconnaître un AVC afin d’offrir à votre chien le meilleur pronostic vital.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

L’AVC résulte d’un dysfonctionnement de la circulation sanguine qui aboutit à une mauvaise irrigation du cerveau. On différencie deux types d’accidents vasculaires cérébraux chez le chien :

  • L’infarctus cérébral (AVC ischémique) : un caillot bloque la circulation du sang d’une artère vers le cerveau. Ce dernier ne fonctionne alors plus correctement, ce qui entraîne des troubles neurologiques.
  • L’hémorragie cérébrale (AVC hémorragique) : un saignement autour du cerveau engendre une forte compression. La pression intracrânienne augmente et risque de provoquer des lésions au niveau du système nerveux central de l’animal.

Les signes de l’AVC

Les symptômes d’une insuffisance ou d’une maladie cardiaque du chien sont visibles et vous permettent de réagir à temps. En revanche, la plupart des AVC surviennent de manière foudroyante.

Dans certains cas, des signes précurseurs, essentiellement d’ordre neurologique, annoncent l’AVC :

  • Soudaine faiblesse
  • Regard vague
  • Absence de réaction à la voix du propriétaire
  • Tête penchée sans raison
  • Tremblements
  • Convulsions
  • Vomissements
  • Perte de l’équilibre
  • Désorientation
  • Paralysie asymétrique
  • Raideur des membres
  • Démarche titubante
  • Claquements incontrôlables de la mâchoire
  • Perte de connaissance

Au moindre doute, on vous recommande de contacter immédiatement votre vétérinaire ou de vous rendre aux urgences vétérinaires les plus proches. Selon les estimations, chaque heure perdue lors de la prise en charge d’un chien souffrant d’un AVC fait chuter son pronostic vital de 20 %. En effet, privé de sang et d’oxygène, le cerveau se nécrose très rapidement et peut connaître des lésions durables au bout de seulement trois minutes.

Les séquelles de l’AVC

Elles dépendent de la gravité de l’AVC et de la rapidité de la prise en charge vétérinaire. Parmi les séquelles figurent notamment les douleurs, les problèmes cognitifs, une paralysie partielle ou totale, l’incontinence et la perte de certains sens. Certaines de ces conséquences s’atténuent grâce à une rééducation adaptée, alors que d’autres sont irréversibles. Malheureusement, un AVC peut parfois entraîner le décès de l’animal.

Prévenir et soigner

Il n’existe pas de moyen de prévenir l’AVC. Les principaux facteurs sont la vieillesse, l’hérédité, les traumatismes crâniens, la rupture d’anévrisme, les cancers et l’hypertension. Cependant, dans plus de la moitié des cas, la cause de l’AVC du chien n’est jamais identifiée par le vétérinaire.

Le meilleur moyen de limiter les risques est d’offrir à votre fidèle compagnon un mode de vie sain. Cela passe par une nourriture équilibrée et de qualité, comme, par exemple, une recette de croquettes sur mesure. Vous pourrez d’ailleurs envisager une alimentation pour chien cardiaque. Il est tout aussi important que votre animal se dépense quotidiennement. De plus, un bilan vétérinaire annuel permettra de diagnostiquer en amont des pathologies susceptibles d’être à l’origine d’AVC.

En cas d’accident vasculaire cérébral, un protocole de prise en charge est mis en place. Le traitement se fait au cas par cas. Votre fidèle compagnon aura ensuite besoin de beaucoup de repos et d’affection pour s’en remettre. S’il a subi des séquelles neurologiques, le vétérinaire peut préconiser une rééducation.

Le berger allemand, le caniche et le Labrador sont des races les plus prédisposées aux AVC. Mieux vaut redoubler de vigilance sans pour autant vous laisser submerger par l’angoisse. Avec une prise en charge rapide, la majorité des chiens se remettent bien d’une attaque cérébrale.

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