Outre leur capacité à ruiner une paisible soirée dans le jardin, les moustiques ont aussi la fâcheuse tendance à s’en prendre à nos chers et tendres à quatre pattes. Fléau des beaux jours, ils causent des piqures désagréables, potentiellement douloureuses, souvent bégnines… mais qui peuvent transmettre de graves maladies. Quels sont les risques des piqûres de moustique pour le chien ? Faisons le point.
Pourquoi les moustiques sont-ils dangereux ?
Petits et passant parfois inaperçus, les moustiques sont pourtant résistants (les femelles peuvent vivre plusieurs mois et même hiberner). Leur cycle de reproduction est rapide, les rendant vite envahissants. Le problème ? Ils sont vecteurs de maladies humaines et animales.
Malgré ce que l’ont pourrait penser, le poil du chien ne le protège pas des piqûres, puisque les moustiques l’infiltrent (de même qu’ils parviennent à nous piquer à travers les vêtements). De plus, de nombreux chiens aiment bien chasser les insectes et n’ont pas le bon sens de s’en éloigner. Or, comme le moustique peut piquer à plusieurs reprises – transférant via sa salive les pathogènes d’un hôte au prochain, il participe à la diffusion rapide de maladies.
Quels sont les risques d’une piqure de moustique ?
Outre le désagrément d’une simple démangeaison, la piqûre peut être douloureuse et pousser le chien à se gratter excessivement. À force, il peut ouvrir une plaie, qui peut s’infecter.
Au-delà ce cela, le moustique est responsable d’une maladie chez le chien : la dirofilariose cardio-pulmonaire ou « maladie des vers du cœur ». Présente surtout sous les climats tropicaux et même parfois dans le sud de la France, il s’agit d’une maladie fatale en l’absence de traitement. L’identification précoce des symptômes – mais avant tout, la prévention – est primordiale.
Qu’est ce que la dirofilariose ? La maladie est transmise par le ver du cœur (ou Dirofilaria immitis), parasite spécifique au moustique, et qui vient se loger dans le cœur du chien. Celui-ci entraîne une insuffisance cardiaque progressive, qui se traduit par un essoufflement excessif, des difficultés respiratoires, puis une perte de poids et d’appétit ainsi qu’une fatigue excessive. En traitement précoce, un vermifuge peut en venir à bout. Une combinaison d’antibiotiques, de vermifuge et éventuellement de corticoïdes sera prescrite si le stade de la maladie n’est pas trop avancé. Au-delà, l’hospitalisation voire la chirurgie (en cas de trouble cardiaque sévère) s’imposent.
Comment protéger son chien des piqûres et de leurs risques
Vous résidez dans le Sud ou comptez y séjourner ? Appliquez un traitement préventif régulier protégeant contre les moustiques. Vous pouvez aussi équiper votre chien d’un collier répulsif (bonus : lorsque vous êtes à côté de lui vous en profitez aussi). Ceux-ci ont une durée de vie limitée (entre 3 et 12 mois en général) donc pensez à le renouveler.
S’il y a beaucoup de moustiques, évitez de sortir votre chien à la tombée de la nuit ; c’est à ce moment qu’ils sont le plus actifs. De même, les plans d’eau et zones humides, à herbes hautes, sont à éviter en zone à risque.
Le collier antiparasitaire reste une option sûre et durable mais il existe aussi des sprays répulsifs spécial chiens. N’utilisez pas votre propre spray, inadapté à la peau du chien et potentiellement allergisant.
Vous protégez votre domicile ? Evitez les répulsifs à composés de synthèse et misez sur les huiles essentielles (lavande, mélisse, citronnelle…). Vous pouvez aussi équiper les fenêtres de moustiquaires.
Si vous résidez dans une zone à risque, il sera aussi judicieux de faire vacciner votre chien contre la leishmaniose. Il s’agit d’une maladie véhiculée par les phlébotomes, de petits moucherons piqueurs, surtout entre les mois d’avril et d’octobre. Elle peut se faire dès l’âge de 6 mois mais ne dispense pas de l’administration d’un antiparasitaire externe.