Avec leur petit nez court et leurs yeux proéminents, les chiens brachycéphales sont particulièrement convoités. Malheureusement, ces traits physiques s’accompagnent parfois d’un prognathisme, une anomalie génétique qui se traduit par un déséquilibre au niveau des mâchoires, avec un maxillaire plus grand que l’autre. Le prognathisme étant un problème pour l’animal, comment l’aider à vivre avec ce handicap ? tails.com vous éclaire.
Qu’est-ce qu’un chien brachycéphale ?
Issu du grec ancien, le terme « brachycéphale » désigne un animal qui possède un crâne plus large que profond et une face aplatie. C’est notamment le cas des bouledogues et des carlins, exemples les plus représentatifs, mais aussi des shih tzu ou des cavaliers King Charles.
La brachycéphalie peut s’accompagner d’un prognathisme supérieur ou inférieur :
- Le prognathisme supérieur, ou « chien bégu », désigne le cas où la mâchoire supérieure du chien dépasse largement l’autre.
- Le prognathisme inférieur, ou « chien grignard », désigne le cas où la mâchoire inférieure du chien dépasse largement l’autre.
Les conséquences du prognathisme
Dans la majorité des cas, le prognathisme est une anomalie esthétique qui n’a pas d’influence sur la santé de l’animal. Il peut manger et respirer normalement.
De nombreux propriétaires de chiens brachycéphales estiment néanmoins que le bien-être de leur animal est dégradé : les chiens prognathes souffrent davantage de la chaleur (dès 19 °C), peuvent faire moins d’exercice physique et dorment moins bien. Certains peuvent aussi être sujets aux éternuements inversés. D’autre part, ils peuvent nager moins longtemps et sont limités dans leurs pratiques sportives.
Dans les cas plus graves, le prognathisme peut avoir des conséquences sur le système respiratoire et la capacité à s’alimenter du chien. Un suivi vétérinaire doit alors être organisé. Dans des formes extrêmes, cela peut entrainer le décès de l’animal.
De plus, de nombreuses compagnies aériennes interdisent le voyage en soute aux chiens brachycéphales, suite au décès de plusieurs bouledogues français. Si vous devez prendre l’avion avec votre animal, renseignez-vous à l’avance pour connaître les modalités d’embarquement.
Prognathisme et standard de race
L’acceptation du prognathisme dans le standard de race diffère selon la race du chien :
- Pour certaines races comme le border collie, le beagle, le setter irlandais, le berger des Pyrénées ou le Yorkshire, le prognathisme est toujours considéré comme une tare. Il constitue donc un défaut éliminatoire pour l’obtention du LOF. Ainsi, et même s’il est de race pure, un chien prognathe issu de ces races ne pourra pas être inscrit et confirmé au LOF.
- Pour d’autres races, comme le bouledogue français, le Boston terrier ou le boxer, le prognathisme fait partie des traits physiques attendus. Ce n’est pas une tare, mais bel et bien un atout recherché par certains propriétaires. Dans ce cas, un chien prognathe pourra bien être confirmé au LOF.
Quelques races brachycéphales
Il existe de nombreuses races de chiens brachycéphales. Parmi les plus représentatifs se trouvent les :
- Bouledogues français et anglais
- Boxers
- Carlins
- Shih tzu,
- Pékinois
- Cavaliers King Charles
Dans le but d’obtenir des nez toujours plus courts et des mâchoires toujours plus larges qui satisferont les exigences des propriétaires, les éleveurs pratiquent une sélection drastique des chiens à faire reproduire. Pourtant, le prognathisme peut occasionner chez ces animaux des blessures au palais ainsi que de nombreux problèmes respiratoires ou alimentaires au quotidien. Ces troubles sont susceptibles d’empirer avec l’âge, d’autant qu’il n’existe ni solution chirurgicale ni traitement pour régler ce problème.