Entre chien et loup : comportement et communication

La domestication et les sélections progressives du chien n’ont pas uniquement pris en compte ses attributs physiques, mais aussi (voir largement) son caractère. Ce n’est pas pour rien que nos compagnons de vie sont des chiens et non des loups ! D’ailleurs, cela expliquerait-il la personnalité fort marquée de certaines races primitives ?

Suite et dernière partie de notre série d’articles explorant les liens entre le chien domestique et son ancêtre, canis lupus. En collaboration avec Hélène Gateau, Dr vétérinaire.

Autosuffisante vs. Dépendance

De son état sauvage, le loup possède un bien plus important instinct de prédation et de survie que le chien. Résilient et endurant, il est capable de se nourrir et s’abriter lui-même : il est autosuffisant. Cette grande indépendance est d’ailleurs souvent remarquée chez les chien-loups, réputés plus délicats à éduquer car plus méfiants et moins dépendants de leurs maîtres pour savoir comment se comporter.

En effet, le chien est le plus souvent dépendant de l’être humain, dès son plus jeune âge. Il apprend très rapidement à se tourner vers ce dernier s’il a besoin d’aide. Son comportement est largement régi par sa relation avec son maître et les situations auxquelles il l’expose.

Communication avec l’être humain

L’étroite relation tissée avec l’humain au fil du temps aurait même forgé la manière de communiquer du chien. Ce dernier aboie (plus ou moins selon les individus) pour communiquer une panoplie d’émotions et de situations. Le loup quant à lui aboie très peu et s’exprime par des grognements et hurlements. La théorie stipule que le chien aurait développé ses vocalises pour mieux communiquer avec son propriétaire.

Un point commun entre chien et loup : un esprit de meute inhérent. Le loup est une espèce sociable, qui vit en groupe (contrairement au chat par exemple, un grand solitaire). C’est ce qui a rendu possible sa domestication rapide. 

On joue ? Le comportement de jeu persiste chez les chiens adultes… alors qu’il s’éteint progressivement chez les loups (ou du moins il est très peu présent, beaucoup moins que chez le chien). Simplement, il ne soutient aucune fonction de survie.

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