Saviez-vous qu’il existe plus de 40 races de chiens français ? On vous dit tout sur les 10 races françaises les plus répandues dans le pays.
Le Basset hound
Ce qui le caractérise
Une allure un peu “molle » et tout qui pendouille – de grandes oreilles qui traînent, une longue face qui tombe – ce qui lui a valu des rôles comiques dans les dessins animés (Droopy, Fred Basset) et à la télé (Shérif, fais-moi peur, Phénomène Raven). Et un odorat exceptionnel, devancé uniquement par le Saint-Hubert, et 10 000 fois plus développé que celui d’un humain. Il est capable d’isoler une seule odeur parmi une vaste palette.
Les origines de son élevage
La chasse. Issu de croisements à partir du Chien de Saint-Hubert, il fut élevé en chien de chasse plus petit (« basset » vient de « bas »), au museau plus proche du sol lui permettant de mieux détecter les petits animaux comme les lapins et les lièvres.
Le saviez-vous ?
En 2011, un Basset hound du nom de Victoria fut élu co-maire de Concord, dans la province de l’Ontario au Canada. Elle partageait le rôle avec un Dogue allemand du nom de Nelson, et fit campagne avec comme promesse de « débarrasser la ville des écureuils et faire de Concord, et du monde, un meilleur endroit pour l’espèce canine ».
Le Chien de Saint-Hubert
Ce qui le caractérise
Son odorat. Aucun chien ne possède une truffe aussi sensible que celle du Saint-Hubert, ou bloodhound. Ça peut souvent être problématique pour le propriétaire : un Saint-Hubert qui détecte une odeur intéressante, c’est une bataille perdue d’avance. Il se lancera dans une poursuite résolue de cette odeur et il n’existe pas d’appels ni d’ordres pour l’arrêter ! À part ça, c’est un merveilleux compagnon au tempérament doux.
Les origines de son élevage
La chasse, et plus spécifiquement le repérage de chevreuils et autres gibiers. Dès le 16e siècle, il fut aussi utilisé pour détecter les personnes … ce qu’il fait toujours de nos jours en tant que chien de sauvetage ou chien de police. D’ailleurs, son odorat est si fiable qu’aux États-Unis, les pistes suivies par les chiens de Saint-Hubert sont admises comme preuves au tribunal.
Le saviez-vous ?
En 2016 en Alabama (États-Unis), un Saint-Hubert du nom de Ludivine participa par inadvertance au Demi-Marathon d’Elkmont. Son propriétaire l’avait juste laissée sortir pour aller aux toilettes, et elle s’était mise à courir – les 21 kilomètres. Le meilleur dans tout ça, c’est qu’elle a fini 7e.
Le beauceron
Ce qui le caractérise
Le beauceron est connu sous de nombreuses appellations – berger de Beauce, berger français, Beauce-Bas Rouge. Intelligent, fidèle et protecteur, c’est un fantastique chien de travail. De nos jours il travaille en tant que chien de berger mais aussi avec l’armée et la police française. Son caractère loyal en fait aussi un chien de compagnie idéal.
Les origines de son élevage
La garde et le rassemblement des troupeaux. Le beauceron a ses origines au 16e siècle. Il était alors élevé en tant que chien de berger et de garde. Il possède un instinct et des capacités naturelles pour la garde de troupeaux et de bétail, mais aussi de propriétés et de personnes.
Le saviez-vous ?
Les pattes arrière des beaucerons sont dotées d’un double ergot. Cette caractéristique leur vient des débuts de la race ; elle promettait alors de meilleurs chiens de berger, puisqu’elle permettait une meilleure traction sur les distances longues et terrains accidentés parcourus avec les troupeaux. Le double ergot est considéré comme étant un standard de la race, et un beauceron n’est pas un véritable beauceron sans ce détail.
Le petit basset griffon vendéen
Ce qui le caractérise
Petit, bas (d’où “basset”), à poil dur (d’où « griffon »), originaire de Vendée, il est caractérisé par un tempérament joyeux, amical et énergique. C’est un extraverti qui veut toujours bien faire et se réjouit sans fin de l’attention de son maître. Il est aussi assez bavard.
Les origines de son élevage
Le petit basset griffon vendéen fut élevé à l’origine pour chasser le lapin dans les denses sous-bois de la côte atlantique. Son instinct de chasseur reste fort, donc mieux vaut le garder en laisse au cas où quelque chose attirerait son odorat.
Le saviez-vous ?
C’était un grand favori du Roi Louis XII, qui régna de 1498 à 1515. De ce fait, il fut brièvement connu sous le nom de « chien blanc du Roi ».
Le berger de Brie
Ce qui le caractérise
C’est un chien très loyal avec sa famille – et un peu distant avec les inconnus. Compagnon fidèle, il est facile à éduquer et cherche toujours à plaire. Le berger de Brie se montre particulièrement dévoué avec les enfants et peut en être assez protecteur, même quand ils se font grondés par les adultes.
Les origines de son élevage
Le berger de Brie, ou briard, fut élevé en chien de berger. Vigilant, il est doté d’une très bonne ouïe, et l’instinct protecteur qu’il a pour sa famille lui vient de la protection des troupeaux. Si des écrits semblent mentionner la race au 14e siècle, puis la citer précisément au 18e, le briard serait bien plus ancien. Autrefois, les familles possédant un berger de Brie étaient bien vues puisqu’un tel chien était une assurance de bonne qualité de bétail.
Le saviez-vous ?
Le berger de Brie est un grand favori parmi les dirigeants au cours de l’histoire – entre autres Charlemagne, Napoléon, et le président américain Thomas Jefferson, qui ramena plusieurs briards aux États-Unis après avoir servi comme ambassadeur en France.
L’épagneul breton
Ce qui le caractérise
Une réserve d’énergie quasi-illimitée. L’épagneul breton est un chien de travail complet. Il possède un fort instinct de chasseur, qui doit être redirigé avec beaucoup de dépense physique et d’activités intéressantes.
Les origines de son élevage
L’épagneul breton est un chien de chasse polyvalent. Il est issu de croisements entre des chiens de chasse français et des races anglaises, laissées sur le territoire par des aristocrates anglais entre deux expéditions de chasse. Élevé pour représenter le meilleur des deux partis, il est un excellent chien de braque et de rapport. Rapidement, il devint un compagnon de chasse prisé en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis au début du 20e siècle.
Le saviez-vous ?
En France et au Royaume-Uni il est appelé épagneul breton. Mais le American Kennel Club le considère davantage comme un braque qu’un épagneul, et on l’appelle simplement « Brittany » (Bretagne) aux États-Unis.
Le dogue de Bordeaux
Ce qui le caractérise
Son allure et sa taille impressionnante, qui cachent un compagnon affectueux. Gentil géant, le dogue de Bordeaux est un chien de compagnie loyal au tempérament très calme. Autre fait notable, il bave et salive beaucoup !
Les origines de son élevage
Une des plus anciennes races de France, le dogue de Bordeaux fut élevé à l’origine pour chasser les animaux de grande taille comme le sanglier, ses instincts de chasseur lui permettant de repérer et suivre les proies et sa taille lui permettant de les mettre à terre. Ces caractéristiques lui ont valu aussi le rôle de chien de garde – surtout pour les bouchers ayant besoin de protéger le bétail des grands prédateurs – mais aussi de chien de combat.
Le saviez-vous ?
Le plus célèbre des dogues de Bordeaux est Beasly, le chien qui a joué aux côtés de Tom Hanks dans le film Turner et Hooch. Les scènes où Hanks marche avec Beasly ont demandé de nombreuses prises : le chien était si fort que Hanks faisait souvent tomber la laisse.
Le chien de montagne des Pyrénées
Ce qui le caractérise
Un superbe pelage blanc et une imposante présence. Ce chien élégant est calme, bien élevé, et grandement dévoué à sa famille, mais il peut faire preuve d’une certaine indépendance pouvant rendre l’éducation compliquée.
Les origines de son élevage
Comme beaucoup de favoris français, le montagne des Pyrénées – communément appelé patou ou pastou – fut élevé à l’origine en tant que chien de berger, pour s’occuper des troupeaux sur les pentes abruptes des Pyrénées. Souvent laissé seul pendant plusieurs jours, sa force et son agilité lui permettaient de protéger les troupeaux des loups et ours sauvages. Son poil blanc lui permettait de se camoufler au sein du troupeau pour attaquer les prédateurs par surprise.
Le saviez-vous ?
Le Roi Louis XIV en était un admirateur si fervent qu’il distingua le chien de montagne des Pyrénées comme « chien royal de France » et l’intégra à la garde domestique des palais royaux.
Le petit chien lion
Ce qui le caractérise
Son air noble et fier qui lui donne une allure de lion. Il est souvent toiletté pour accentuer cet aspect, et porte aussi le nom de lowchen, qui signifie « petit lion ». C’est une des plus grandes races de chien « toy » ou miniature, très prisé dans les concours canins où il excelle dans de nombreuses disciplines comme l’agilité, « l’obé rythmée » (marche au pied en musique) et l’obéissance. Affectueux et intelligent, il est aussi idéal en chien de compagnie.
Les origines de son élevage
Il existe de nombreuses théories sur les origines du petit chien lion. On dit que celles-ci sont liées au développement du caniche nain, ou que la race provient de races de Méditerranée, de Russie ou même du Tibet. Mais tout le monde s’accorde à dire que le lowchen fut d’abord élevé en chien de compagnie, et que son aboiement en faisait un bon chien d’alarme.
Le saviez-vous ?
Le petit chien lion a failli disparaître dans la période entre la Première et la Seconde Guerre Mondiale. Ils furent sauvés par une femme du nom de Madame Bennert, qui trouva deux femelles et un mâle pour relancer la race. Au Royaume-Uni, tous les petits chiens lions ont pour ancêtres les chiens de Madame Bennert.
L’Épagneul papillon
Ce qui le caractérise
Ses oreilles en papillon : larges, droites et en forme d’aile. D’une hauteur d’environ 30 cm, sa taille est aussi une caractéristique clef. Mais ne vous fiez pas à son allure menue ! C’est un chien très actif qui préfère se défouler plutôt que de s’attarder sur les papouilles, et qui n’est pas conscient de sa petite taille – un caractère de gros chien dans un corps de petit chien.
Les origines de son élevage
L’Épagneul papillon, ou épagneul nain continental papillon (ou simplement “Papillon”), fut créé à partir de petits épagneuls pour en faire un chien de compagnie pour les aristocrates. On le voit souvent dans les portraits du 17e et 18e siècle aux côtés de femmes bien nanties. Il fut un favori de la cour royale pendant de nombreuses décennies – au point de risquer de subir le même sort que la noblesse durant la Révolution française. La race fut heureusement relancée en fin de 19e siècle.
Le saviez-vous ?
Certains naissent avec des oreilles plus pendantes et sont connus sous le nom de « phalène ». Malgré cette différence, les deux types sont considérés comme étant de la même race et on peut les retrouver au sein d’une même portée.